samedi 16 mai 2009

Histoire des femmes en France depuis le XIXe siècle

Chronologie de la condition féminine en France depuis la Révolution Française jusqu'à aujourd'hui.

1791 - Marie Gouze dite Olympe de Gouges rédige la « Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne ». Elle sera guillotinée en 1793.

Olympe de Gouges(1748-1793). Originaire de Montauban, elle "monte à Paris" après la mort de son premier mari et refusera par la suite un nouveau mariage. Femme de lettres, elle écrit des pièces de théâtre sur des sujets de société et sur l'esclavage, dont Zamore et Mirza, ou l’heureux naufrage, en 1785 (devenue en 1792 L'esclavage des Noirs). Cette pièce est un véritable manifeste contre l'esclavage et le "Code Noir" qui sévissait dans les îles française depuis un siècle mais elle n'est pas présentée publiquement. Elle vaudra à Olympe de Gouges un séjour à la Bastille. La Révolution lui permet d'exprimer ses idées libérales et de faire représenter ses pièces. Membre de la société abolitionniste, Les Amis des Noirs, elle poursuit son combat contre l'esclavage. Elle défend des idées politiques qui font d'elle, une partisane de la Monarchie Constitutionnelle. Elle propose des réformes sociales en faveur de l'éducation populaire et contre la pauvreté. En septembre 1791, elle écrit et publie la Déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne, sur le modèle de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen avec 17 articles et un préambule (adressée à Marie Antoinette). Olympe de Gouges y défend, non sans ironie à l’égard des préjugés masculins, la cause des femmes, écrivant ainsi que « la femme naît libre et demeure égale en droits à l’homme ». Ainsi se voyait dénoncé le fait que la Révolution oubliait les femmes dans son projet de liberté et d’égalité. Olympe de Gouges , hostile à la peine de mort, n'en revendiquait pas moins l'égalité des droits politiques entre hommes et femmes, avec une formule prophétique alors que la Terreur n'était pas encore à l'ordre du jour: "La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune" (article 10).

Proche de Condorcet et de son épouse, Sophie de Grouchy, elle rejoint les Girondins, au moment où ceux-ci accèdent au pouvoir. Avec eux, elle devint républicaine et s'oppose à la mort de Louis XVI. Le 16 décembre 1792, Olympe de Gouges s’offre pour assister Malesherbes dans la défense du roi devant la Convention, mais sa demande est rejetée avec mépris. Elle obtient de ses amis girondins l'instauration du divorce en 1792. Mais elle dénonce les massacres de septembre 1792 et le danger de dictature avec les Montagnards. Elle s'en prend vigoureusement à Marat et à Robespierre, soupçonnant ce dernier d'aspirer au pouvoir personnel. Elle défend avec courage ses amis Girondins arrêtés à la Convention le 2 juin 1793. Arrêtée en août 1793, elle est condamnée à mort le 2 novembre 1793 par Fouquier-Tinville et guillotinée le lendemain. Jusqu'en 1989, elle est quasiment ignorée par les historiens de la Révolution en France, alors qu'à l'étranger, on s'intéresse à cette figure humaniste de la fin du XVIIIe siècle. Mais en France, la postérité semblait donner raison au Montagnard Chaumette, procureur de la Commune, qui avait justifié son exécution en ses termes: « Rappelez-vous cette virago, cette femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges, qui voulut politiquer et commit des crimes ; tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois ! »S’adressant aux républicaines, Chaumette ajoutait : « Et vous voudriez les imiter ? Non, vous ne sentirez que vous serez dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la Nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes se respectent, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes. » Il faut attendre les années 1980 et le Bicentenaire de la Révolution pour qu'enfin, on redonne sa juste place à cette courageuse femme de lettre et militante avant l'heure de l'émancipation des femmes.

1804. Le Code civil consacre l’incapacité juridique totale de la femme mariée.
1848. L’instauration du suffrage universel ne concerne que les hommes.
1861 – Après avoir bataillé plusieurs années, l’institutrice Julie Daubié est la première femme autorisée à se présenter au baccalauréat, qu’elle obtient en l’ayant préparé seule.
1875 – Madeleine Brès est la première femme médecin.
1893 – Les femmes obtiennent le droit de vote en Nouvelle Zélande, premier pays à l’accorder aux femmes. Suivent l’Australie en 1902, la Norvège en 1913.
1900 – Jeanne Chauvin, première femme à obtenir le droit d'exercer le métier d'avocat bien que, depuis 8 ans, les femmes peuvent obtenir le diplôme (elle fut la première femme à être docteur en droit en 1897).
1903 – Marie Curie, première femme à obtenir à obtenir le prix Nobel (de physique) avec Pierre Curie et Henri Becquerel. Elle obtiendra un deuxième prix nobel (de chimie) en 1910.

Marie Curie.


1909. Le port du pantalon, pour les femmes, n'est plus un délit à condition qu'elles tiennent à la main un vélo ou un cheval. (Depuis le Directoire, les femmes doivent demander une autorisation.)
1919 – En France, la Chambre des Députés vote en faveur de l’égalité politique des femmes mais le Sénat la rejette en 1922. Pendant ce temps, les femmes obtiennent le droit de vote en Allemagne (1918), aux Etats-Unis (1919), en Grande Bretagne (1919-1928).
1924 – Les programmes de l’enseignement secondaire ainsi que le baccalauréat deviennent identiques pour les filles et les garçons.
1925 – Les députés votent le droit aux votes des femmes et l’éligibilité pour les élections municipales et cantonales- Cela sera repoussé par les sénateurs en 1932!
1932 – Pour la troisième fois, la Chambre des Députés vote en faveur du suffrage intégral des femmes ; le Sénat y est toujours hostile.
1936 - Dans le gouvernement de Front Populaire, les trois premières sous-secrétaires d’Etat sont nommées : Irène Joliot-Curie (Recherche scientifique), Suzanne Brunschvig (Education Nationale), et Suzanne Lacore (Enfance). Comme toutes les femmes de France, elles ne peuvent ni voter, ni être éligible.
1938. Suppression de l’incapacité juridique de la femme mariée. Elle peut avoir une carte d’identité et un passeport, ouvrir un compte en banque, sans l’autorisation de l’époux.
La puissance maritale est supprimée : l’épouse n’est plus tenue au devoir d’obéissance à son mari. Subsistent pour le mari, la fixation du lieu de résidence, la possibilité de s’opposer à l’exercice d’une profession et l’exercice de l’autorité paternelle.
Suppression de l’incapacité civile : les femmes peuvent s’inscrire à l’université sans l’autorisation de leur mari.
1943. Le 14 janvier, 230 femmes résistantes arrêtées par les nazis sont conduits dans le camp d’Auschwitz. A leur entrée dans le camp, elles chantent la Marseillaise (il y aura 49 rescapés).

Charlotte Delbo : Elle est l’une des 49 femmes rescapées de ce convoi et portera, le reste de sa vie, le numéro 31661 tatoué sur le bras (visible sur la photo). Jeune militante communiste, elle épouse George Dudach et devient assistante de Louis Jouvet en 1937. Elle accompagne Jouvet en mai 1941 dans une tournée en Argentine, mais décide d'abandonner la tournée en septembre 1941 pour rejoindre la Résistance. Elle rejoint le réseau de Résistance du philosophe George Politzer qui tombe en février-mars 1942. Son mari est fusillé en mai 1942, comme tous les hommes du Réseau. Incarcérée, Charlotte Delbo est envoyé en déportation ensuite à Auschwitz, par le convoi du 24 janvier 1943, un convoi de 230 femmes dont elle racontera le destin, après la guerre. Envoyée à Ravensbrück parmi un petit groupe de huit, le 7 janvier 1944. Libérée par la Croix-Rouge le 23 avril 1945, elle est rapatriée en France le 23 juin 1945 en passant par la Suède.Elle a écrit des ouvrages comme « Aucun de nous ne reviendra »(1965)


1944 - L'ordonnance du 21 Avril 1944, accorde le droit de vote aux Femmes Françaises, qu'elles exerceront pour la première fois le 20 avril 1945 aux élections municipales.
Les élections municipales le 20 avril 1945: les femmes y votent pour la première fois.
Dès 1900, des députés font des propositions de loi autorisant le vote des femmes, bloquées à chaque fois par le Sénat. De 1919 à 1936, la Chambre des députés se prononce 6 fois pour l'instauration du vote des femmes, tandis que le Sénat n'inscrira jamais ce texte à son ordre du jour. En 1936, le Front Populaire nomme trois femmes sous-secrétaires d'État : Suzanne Lacore, Irène Joliot-Curie et Cécile Brunschvicg. Mais comme toutes les femmes de France, aucune n’a le droit de vote ou d’éligibilité En 1942, le Général de Gaulle déclare qu'« une fois l'ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous éliront l'Assemblée nationale ». C'est donc le 21 avril 1944 que le Gouvernement provisoire de la République française accorde aux femmes le droit de vote. Dans les faits, il ne sera effectif que le 29 avril 1945 pour les élections municipales puis en octobre pour les élections à l'Assemblée constituante.

1946 Le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines est désormais inscrit dans le préambule de la Constitution.
– Première élections législatives : 39 femmes sont élues à l’Assemblée Nationale. Le nombre de femmes députés baisse par la suite. Le nombre de 39 femmes n’est dépassé qu’en 1997.
1946. Première station de métro qui reçoit le nom d’une femme : Vallier devient Louise Michel.

1947. Mme Germaine Poinso-Chapuis est la première femme ministre. Elle occupe le ministère de la Santé publique et de la population.
1947. Première femme admise à l’ENA (école créée en 1945 avec un statut mixte).
1959-1963. mise en place de la mixité filles/garçons dans l’enseignement secondaire.
1961. Marcelle Claverie devient la première femme conducteur d’autobus sur la ligne 49.
1965. Disparition de la tutelle maritale : les femmes peuvent exercer une activité professionnelle sans l’accord de leur mari.
Pour la première fois, le nombre de bachelières est supérieur au nombre de bacheliers.
1967. Loi Neuwirth : légalisation de la contraception.
1969.
Golda Meir devient premier ministre d’Israël : c’est la première femme chef de gouvernement dans le monde
1970.
La notion d’autorité parentale remplace celle de « chef de famille ». Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille.
Fondation du MLF (Mouvement de libération des femmes).
1972. Le principe de l'égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est inscrit dans la loi.
L’École polytechnique devient mixte : huit femmes sont reçues et l’une d’entre elles (Anne Chopinet) sera major de promotion.

Anne Chopinet, lors du défilé du 14 juillet 1973. Elle est la porte-drapeau des élèves de l'école polytechnique. L'entrée des femmes à Polytechnique est d'emblée un coup de maître puisque Anne Chopinet est major de promotion.




1974: Arlette Laguiller, première femme candidate à l'élection présidentielle (pour le parti d'extrême-gauche, Lutte Ouvrière).
1975. La loi Veil autorise l'interruption volontaire de grossesse (IVG) ; il est remboursé par la Sécurité Sociale en 1982.
Loi dépénalisant l’adultère et instaurant le divorce par consentement mutuel.
Première femme commissaire de police.
L’ONU crée la journée internationale de la femme.
1976.
Première femme accédant au grade de général dans l’armée.
Les femmes peuvent devenir Pompiers.
1977. Premières femmes élèves à l’école d’officier de l’armée de terre de Saint-Cyr Coëtquidan
Les femmes peuvent devenir Gardiennes de la paix.
1982. Première femme présentant le journal de 20 heures à la télévision (Christine Ockrent sur Antenne 2).
2000. Loi sur la parité politique, relative à l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.
2003. Fondation du mouvement « Ni Putes, Ni Soumises » qui lutte contre les violences faites aux femmes (après l’assassinat de Sohanne, 17 ans, en octobre 2002, à Vitry-sur-Seine).

"Marche des femmes des quartiers pour l'égalité et contre les ghettos" en février-mars 2003 qui précède la création de "Ni Pute, Ni Soumise".


2007. Ségolène Royal, candidate du parti socialiste, est la première femme à participer au second tour de l'élection présidentielle.
Affiche officielle de campagne de Ségolène Royal.
2007: Elections législatives: les femmes représentent 40% des candidates et 18,5% des élus.
La parité est plus respectée dans les petites partis où les femmes ont peu de chances d'être élues députés.
Graphique : % des femmes aux élections législatives (source: INSEE).
2008: les femmes représentent 22% des élus du Sénat après un renouvellement partiel de la haute chambre.

vendredi 15 mai 2009

Chronologie de la France de 1944 à aujourd'hui

Le gouvernement provisoire de la République française.
1944
: Libération de la France.
1944 /1946 : Gouvernement Provisoire du Général de Gaulle.
1944 : droit de vote des femmes en France.
1945 - Reconstruction économique et politique de nationalisations (création de la "Régie Renault", nationalisation de la Banque de France et des quatre plus grandes banques privées, création d'EDF-GDF, d'Air France).
Affiche de 1945.
1945 : création de la Sécurité Sociale en France.
La Quatrième République (1946-1954)
1946/1954 : IVe. République.
1946/1973 : Période de forte croissance économique (les « Trente Glorieuses ») et de forte croissance démographique (le « baby boom)
1946/1954 : Guerre d’Indochine (1954 : défaite de Dien Bien Phu).
1954 -Pierre Mendès-France (1907-1982) président du Conseil.
Liens internes: Portrait de Pierre Mendès France.
1954/1962 : Guerre d’Algérie.
1956 : Indépendance de la Tunisie et du Maroc.
1957 : Traité de Rome : création du Marché Commun (ou CEE).
1958 : émeute à Alger le 13 mai 1958 et crise politique.

Pierre Mendès France
La Cinquième République (depuis 1958)
Juin 1958 : le général de Gaulle revient au pouvoir.
Septembre 1958 : les Français acceptent par référendum la nouvelle Constitution promulguée le 4 octobre 1958).
1958/1969 : le général de Gaulle Président de la République.
Le général de Gaulle en uniforme et la DS Citroën : une image symbolique de la France du début des années 1960 (après les accords d'Evian, en 1962, le général de Gaulle ne se montre plus beaucoup en uniforme). A noter aussi en arrière-plan le drapeau français sur lequel figure la croix de Lorraine, devenue l'emblème du gaullisme.
1958/1960 : accession à l’indépendance des pays d’Afrique noire sous domination française.
1960 : la première bombe atomique française explose au Sahara.
1962 : Accords d’Evian : fin de la guerre d’Algérie et indépendance de l’Algérie.
1962 : réforme électorale : élection du Président de la République au suffrage universel.
1965 : première élection présidentielle au suffrage universel (De Gaulle élu).
1966 : La France quitte l’OTAN (retour en 1995).
1968 : mouvement étudiant et ouvrier en « mai 1968 » (grève général et manifestations).
1969 : démission du général de Gaulle.

Les successeurs du général de Gaulle
Les 6 présidents de la Ve République:
- Charles de Gaulle (1958-1969)
- Georges Pompidou (1969-1974)
- Valéry Giscard Giscard d'Estaing (1974-1981).
- François Mitterrand (1981-1995).
- Jacques Chirac (1995-2002).
- Nicolas Sarkozy: élu en 2007.












1969/1974 : Georges Pompidou Président de la République.
1973 : crise économique internationale et en France, montée massive du chômage.
1974/1981 : Valéry Giscard d’Estaing Président de la République.
1974 : majorité (et droit de vote) à 18 ans.
1975 : loi Veil qui légalise l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Simone Veil, ministre de la Santé, défend, à la tribune de l'Assemblée Nationale, le projet de loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).








1981/1995 : François Mitterrand, Président de la République (réélu en 1988).
1981 : abolition de la peine de mort en France.
Paris, 17 septembre 1981 : A la tribune de l'Assemblée, Robert Badinter, garde des Sceaux (= ministre de la Justice), plaide pour l'abolition de la peine de mort. (Photo AFP).
1988 : création du RMI






1995/2002 : Jacques Chirac Président de la République.
1997 : fin du service militaire
1997 : Dissolution de l’Assemblée Nationale : Lionel Jospin (Parti socialiste) Premier ministre de Jacques Chirac et cohabitation.
1997-2002 : durée légale du temps de travail fixée à 35 h (non généralisée), Couverture Maladie universelle (CMU). Loi sur la parité homme-femme aux élections.
2000 : le mandat présidentiel passe de 7 à 5 ans (quinquennat).
La cohabitation entre Jacques Chirac, président de la République et Lionel Jospin (1997-2002).

2002 : Jacques Chirac réélu Président de la République.
2007 : Nicolas Sarkozy, élu Président de la République.
La campagne de l'élection présidentielle 2007: le duel télévisé Nicolas Sarkozy / Ségolène Royal.

vendredi 8 mai 2009

Document : les grands foyers de peuplement dans le monde

Carte des grands foyers de peuplement































































     
  La distribution spatiale de la population mondiale est irrégulière et discontinue: 70% des hommes se concentrent sur 10% de la superficie de la planète. 60% des hommes vivent à moins de 60 km des côtes.
  Les deux principaux foyers de peuplement sont l’Asie de l’est : 1,5 milliard et le sous-continent indien : 1,5 milliard. A eux deux ils totalisent près de 46% de la population mondiale…L’Europe (hors Russie) : 583 millions constitue le troisième grand foyer de peuplement au monde.
Enfin, il est possible de distinguer 6 ou 7 foyers de peuplement secondaires.
  Globalement, la densité des surfaces terrestres est faible : 46 hab/km². Mais cela n’a pas grande signification car ce n’est qu’une moyenne qui ne traduit pas la réalité vécue par les hommes.
Les hautes latitudes (régions froides de l’hémisphère nord et sud), les milieux arides des régions intertropicales et les forêts équatoriales sont largement vides d’hommes.














Document - La transition démographique













La transition démographique : période de fort accroissement naturel provoquée par le passage d’un régime démographique traditionnel de forte natalité et de forte mortalité à un régime moderne de faible natalité et de faible mortalité.
L'état intermédiaire (avec une faible mortalité et une natalité qui reste élevée correspond au pic de la croissance démographique.

Les pays d'Afrique intertropicale sont dans la première phase de la croissance démographique (baisse de la mortalité et natalité élevée), des pays comme l'Inde dans la deuxième (faible mortalité et natalité en baisse).
Les pays riches et industrialisés ont achevé leur transition démographique ainsi que de nombreux pays en voie de développement (Chine, Vietnam, Tunisie, Cuba). La France a sa transition démographique de façon précoce en un siècle. La Chine l'a effectué en trente ans (1970-2000).

Document - La croissance de la population mondiale

Carte de l'accroissement naturel en 2006















La carte nous montre :

Des pays ayant achevé leur transition démographique avec une faible croissance
- pays du nord (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Japon, Corée du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande)
- pays du sud : Tunisie, Chine, Argentine, Chili, Thaïlande, Malaisie.

Des pays en phase d’achèvement de leur transition démographique (forte baisse de la natalité) :
- pays du Maghreb, Egypte, Iran, pays d’Asie du sud comme l’ Inde, l’Indonésie, le Vietnam, pays d’Amérique du Sud comme le Brésil.

Aux deux extrêmes :

- des pays avec un accroissement naturel négatif (le nombre des naissances est inférieur au nombre des décès) du à un nombre très élevés de décès. Les pays d’Europe de l’Est dont la Russie qui ont achevé leur transition démographique ont un très faible nombre de naissances et connaissent une baisse de l’espérance de vie du fait de la dégradation des conditions sanitaires, économiques et sociales. Mais aussi des pays d’Afrique austral :avec des naissances en baisse et des décès qui restent très élevé en nombre du fait des épidémies (l’épidémie de Sida surtout).

- des pays au début de leur transition démographique (forte natalité, baisse de la mortalité) avec fort accroissement naturel : pays d’Afrique intertropicale, pays du Moyen Orient (Arabie saoudite), pays d’Asie orientale comme le Pakistan et l’Afghanistan.

Document - Des populations plus jeunes au Sud

Carte de la fécondité dans le monde en 2006
source : World Population Data Sheet














Carte: part des moins de 15 ans par rapport à la population totale en 2005
Source: la Documentation Française


















Les cartes témoignent de la situation démographique des pays du Nord et du Sud.

Les nords
Dans les pays riches et industrialisés, la transition démographique est achevée. Ces pays se caractérisent par :
- de faibles taux de natalité, de mortalité et de mortalité infantile.
- un indice de fécondité inférieur à 2, 1 (seuil de renouvellement des générations).
- un accroissement naturel faible (natalité – mortalité).
- une espérance de vie forte (autour de 75 ans).
- vieillissement de la population.


Les sud
Les pays en voie de développement présentent des traits communs :
- des populations jeunes.
- un recul de la mortalité dû à une meilleure alimentation et aux progrès médicaux et sanitaires.
- une mortalité infantile qui reste élevée.
- une espérance de vie en moyenne plus faible (autour de 63 ans).

Pourtant, on observe aujourd’hui d’importantes différences entre les pays en voie de développement.
En Afrique intertropicale, ainsi qu’au Moyen Orient, la natalité reste très élevée. La fécondité est en moyenne de 5 enfants/femme. On est dans la première phase de la transition (voir schéma ci-dessus). La pauvreté, le poids important de la religion et les traditions favorisent les mariages précoces et les familles nombreuses. La population est encore très jeune.

Dans le sous-continent indien, en Amérique centrale et dans l'Amérique andine, la croissance démographique baisse lentement (autour de 3 enfants/femme) et la population reste assez jeune.

Inversement, dans de nombreux pays d’Asie, en Afrique du Nord, et dans le reste de l' Amérique Latine, la natalité a fortement diminué et se rapproche des situations observées dans les pays du nord. La fécondité est passé sous le seuil de reproduction des générations (2,1). La population croît moins vite.

Certains pays comme la Chine ou le Vietnam ont mené des politiques de limitation des naissances très autoritaires et ont achevé leur transition démographique. Des pays comme la Tunisie ont mené des politiques de planning familial moins brutal mais tout aussi efficace. Le pourcentage des jeunes a diminué.

Documents - La politique de l'enfant unique en Chine

La politique de l’enfant unique en Chine : affiche de propagande.
« Un seul enfant favorise les Quatre modernisations » (agriculture, industrie, défense, technologie), proclame cette affiche de propagande de 1978, au moment où la Chine adopte la politique de l’enfant unique.


















Afin de contrôler la démographie du pays, le gouvernement de la République populaire de Chine a lancé deux politiques majeures de contrôle des naissances : la politique du wan-xi-shao (littéralement «mariage tardif, naissances peu rapprochées et peu nombreuses »), lancée au début des années 1970 et la politique de l'enfant unique, mise en application en 1979. La fécondité chinoise a fortement chuté entre 1970 et 1978, passant de 5.75 à 2.75 enfants par femme ce qui montre que la politique démographique précédente (wan-xi-shao) fut particulièrement efficace.

Toutefois, en raison d'une fécondité particulièrement élevée lors des années natalistes, le nombre de femmes en âge de procréer devait progresser jusqu'au début des années 1990, et la natalité demeurer très élevée pendant encore plusieurs décennies.



La politique de l'enfant unique
En 1979, le régime décida alors d’accentuer l’effort antinataliste avec la politique de l’enfant unique. Les motivations du dirigeant Deng Xiao Ping restent aujourd’hui discutées : crainte de la surpopulation, volonté d’améliorer le niveau de vie et d’éducation de la population ou de consacrer les ressources du pays à l’investissement économique.

Des pénalités frappaient les naissances illégales : fortes amendes, non délivrance du hukou (permis de transport et de déplacement vers les villes, fixant aussi la gratuité des transports et de la scolarité).

Des résultats spectaculaires
Les résultats sont spectaculaires : l’indice de fécondité est aujourd’hui officiellement de 1,7 enfant par femme (contre 2 en France). Désormais la richesse par habitant progresse plus vite que la population. C’est la fin de la période des famines meurtrières qu’a connu la Chine jusqu’aux années 1960. Aujourd’hui, la politique démographique est sans doute une des causes de la montée en puissance de la Chine devenue 3e puissance mondiale en 2008. Enfin toujours pour limiter les naissances, d’autres mesures existent : la Constitution chinoise limite les mariages en imposant l'âge minimal de 22 ans pour les hommes et de 20 ans pour les femmes (contre 18 ans en France pour les deux sexes). En retardant la formation des foyers, elle espère réduire la période de fécondité donc le nombre de naissances par femme.
Des conséquences graves pour les femmes.

Cependant, il faut aussi souligner les aspects négatifs de cette politique. La loi a eu des conséquences graves pour les femmes : des politiques autoritaires de stérilisation et d’avortement forcées ont parfois été pratiquées (dans le Shandong en 2005, des fonctionnaires ont été sanctionnés pour ce genre de pratique). D’autre part, la préférence donnée aux garçons par les familles a entraîné avortements et infanticides en très grand nombre. Aujourd’hui, le sex-ratio (% hommes/femmes) en Chine est l’un des plus déséquilibrés du monde (51,5% d’hommes pour 48,5% de femmes). En effet, les garçons sont favorisés pour les successions et professionnellement. Une jeune femme qui épouse un homme devra s’occuper d’abord de sa belle-famille. La naissance d’une fille dans le contexte de l’enfant unique prive sa famille d’avoir un garçon. L’avortement sélectif qui s’est développé, et la maltraitance expliquent le déficit du nombre des naissances de filles. La mortalité infantile des garçons est de 26 pour 1000 contre 39 pour 1000 (la mortalité infantile des filles a augmenté alors que globalement, elle a baissé en Chine).

Une politique inégalitaire
La politique de l’enfant unique est aussi inégalitaire. Elles ne concernaient pas les minorités, seulement les Han. D’autre part, elles pénalisaient les plus pauvres, puisque les plus riches pouvaient payer les amendes. Enfin une nouvelle loi en 2002, permet la naissance légale d’un second enfant contre le versement d’une importante somme d’argent. Cela favorise les riches (ces mesures ressemblent beaucoup à une forme d’eugénisme, visant à limiter le nombre d’enfants dans les familles pauvres plus que dans les familles riches, pratique officialisée dans la cité-Etat de Singapour). On peut noter aussi que la volonté d’avoir le nombre d’enfants désirés et pas imposés, fait partie des motivations des Chinois qui émigrent à l’étranger.

La population chinoise tend aussi à vieillir fortement. En Chine, les temps seront durs pour les personnes âgées en l’absence de système de retraites très développés et avec peu d’enfants pour les soutenir.

La pyramide des âges de la Chine en 2000.

















Qu’observe-t-on ?- génération des 40-44 ans : un déficit des naissances dû à la politique communiste du « Grand Bond en avant » (1959-1961) qui fit des millions de morts.
- génération des 30-39 ans : l’explosion démographique quand le régime en pleine fièvre révolutionnaire (le printemps de Pékin) rejette toute idée de limitation des naissances.
- génération des 20-29 ans : la baisse de la fécondité due à la première politique de limitation des naissances lancée au début des années 1970.
- génération des 10-19 ans : malgré la politique de limitation des naissances, le nombre de naissances augmente très fortement car la génération née très nombreuses durant le printemps de Pékin, passe à « l’âge de la fécondité » (INED). Cette augmentation des naissances explique aussi le « tour de vis » du régime chinois qui met en place la politique de l’enfant unique en 1979.
- génération des 0-9 ans : baisse très importante du nombre des naissances à partir de la politique de l’enfant unique.
- on observe aussi le déficit du nombre des naissances de filles (autour de 4,5 millions) par rapport au nombre de naissances de garçons (5 millions).



La fin de la politique de l'enfant unique en Chine (1er janvier 2016)


En octobre 2015, le  Parti communiste chinois (PCC) a annoncé la « pleine mise en place d’une politique permettant à chaque couple d’avoir deux enfants comme réponse active au vieillissement de la population ». La mesure prend effet à partir du 1er janvier 2016.
Parfois présentée comme un cadeau du pouvoir politique relâchant son contrôle sur la vie privée des citoyens, la fin de l’enfant unique est en réalité un impératif économique et social pour le pays.
Ces évolutions sont destinées à corriger l’inquiétant déséquilibre hommes-femmes (116/100 au sein d’une même génération) du pays et à enrayer le vieillissement de la population.
L’indice de fécondité y est aujourd’hui à 1,7 enfant par femme, en deçà du seuil de renouvellement des générations et bien plus bas que d’autres puissances émergentes, à commencer par l’Inde concurrente, actuellement à 2,5 enfants par femme en âge de procréer, chiffre qui représente également la moyenne mondiale.
Source : journal Le Monde



Documents - Politique de limitation des naissances et pyramide des âges

La pyramide des âges représente la répartition par sexe et par âge d'une population à un instant donné. Elle révèle d’un simple coup d’oeil la distribution de la population et les mouvements d'une société.
Apparence : Une pyramide des âges est constituée de deux histogrammes inversés et accolés : le nombre d'hommes, généralement à gauche, dans des tranches d'âge différentes, le côté droit montrant le nombre de femmes. Les tranches d'âges sont le plus souvent indiquées au centre et parfois sur le côté gauche, et les effectifs sont exprimées le plus souvent en chiffres et parfois en pourcentages.

La forme d'une pyramide des âges en dit long sur sa signification. Une base large (forme en parasol) indique une natalité élevée qui se poursuit. Une base qui se rétrécit indique une baisse importante de la natalité (forme en champignon).

Politique de limitation des naissances: l'exemple de la Tunisie

Pyramide des âges de la Tunisie en 2000 : forme en champignon.


Elle montre clairement la baisse très forte du nombre des naissances qui s’est accéléré ces dernières années. La pyramide voit sa base se rétrécir à partir des 15-19 ans. C'est-à-dire à partir des années 1980 (en 1981, l'indice de fécondité est de 5 enfants par femme). Le phénomène s'est amplifié de façon considérable dans les années 1990 (3,4 enfants par femme en 1993). En 2008, l'indice de fécondité est de 1,72 enfant/femme soit très en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1).
Au Maghreb, c’est l’évolution de la condition féminine qui est la première cause de la baisse des naissances : la Tunisie qui a achevé sa transition démographique, a mené des politiques très volontaristes en faveur de la scolarisation des femmes et de leur accès à l’emploi. Cela a favorisé les mariages plus tardifs (âge moyen qui était de 19 ans en 1956 pour les femmes est autour de 27/28 ans vers 2000) et la baisse du nombre d’enfants par famille. Enfin, depuis 1966, une politique de planning familial a été entreprise. La Tunisie est passé d’un indice de fécondité de 7 enfants par femme en 1966 à moins de 2 enfants par femme dans les années 2000. Ce pays commence à connaître un vieillissement modéré de sa population (alors que les moins de 15 ans représentaient la moitié de la population à l’indépendance, en 1956, il ne représente plus que 24% aujourd’hui). Quand à l’espérance de vie (à la naissance) qui était de 51 ans en 1966, elle est désormais de 75 ans. Cette évolution démographique est aussi en relation avec le développement économique de la Tunisie qui a fait d'elle un "petit dragon" africain et favorisé l'emploi des femmes. La Tunisie n’aura mis que trente ans pour accomplir le même chemin que la France en deux siècles.
Le Maroc et l’Algérie, avec moins de volontarisme, et plus de retard, connaissent la même évolution.


Comparaison avec la pyramide des âges du Pakistan : forme en parasol.
Ici, le maintien de fortes traditons religieuses, d’une population rurale importante et les difficultés de développement économiques expliquent que ce pays est encore dans la première phase de la transition démographique (forte natalité et baisse de la mortalité). D’où l’explosion démographique qui se poursuit comme le montre la pyramide des âges. La base large de la pyramide indique une natalité élevée (beaucoup de jeunes enfants) même si elle a considérablement baissé (l'indice de fécondité au Pakistan est passé de 6,3 enfants/femme en 1981, à 3,4 enfants /femme en 2008).
La pyramide rétrécit rapidement et montre un taux de mortalité élevé, particulièrement parmi les enfants.

Document - Les grandes métropoles mondiales


La croissance urbaine de 1990 à 2006.
L’urbanisation du monde a connu une
croissance importante depuis la révolution industrielle au XIXe siècle en Europe et en Amérique du Nord. Alors que seulement 15% de la population mondiale était urbaine en 1900, aujourd’hui, c’est près d’un homme sur deux qui habite en ville (le taux d’urbanisation est de 45% en 2007).
Carte des grandes agglomérations du monde. Source: data.net

L’urbanisation favorise le développement de vastes agglomérations puis la formation de conurbations; Tokyo et New York sont actuellement les plus grandes agglomérations du monde devant Mexico. Actuellement, c'’est dans les pays en voie de développement que l’on observe la plus forte croissance urbaine, alors qu’elle stagne dans les pays riches et industrialisés. Dans les années 2000, 17 villes sur 20 de plus de 10 millions d’habitants sont localisées dans les PED.

Documents - la croissance urbaine dans les PED

Marina da gloria et centre de Rio
Le quartier touristique de Colaba à Bombay (gateway of India et hôtel Taj Mahal & Tower).





Dans les pays en voie de développement, la croissance urbaine est très forte. L’urbanisation résulte moins de la croissance des emplois industriels ou tertiaires comme en Occident mais surtout de l’exode rural et de la croissance naturelle.
La croissance urbaine des PED s’effectue de façon anarchique. Le centre des villes ressemble à celui des pays riches (centres d’affaires avec des tours de bureaux, quartiers touristiques) mais les équipements urbains (eau, électricité, transports) sont souvent insuffisants ou inadaptés.

La périphérie est occupée par d’immenses bidonvilles. Il s’agit de quartiers composés d’habitats plus ou moins précaires, et concentrant les populations les plus pauvres. Ces quartiers manquent des services de base comme l’accès à l’eau potable, à l’assainissement (toilettes), au réseau électrique et à l’éclairage, à la gestion des déchets, au pavage des rues.
Le « slum » de Dharavi, plus grand bidonville d’Asie près de Bombay, montré dans le film Slumdog Millionaire (2008). Les tours operators le font visiter!

Les bidonvilles sont des quartiers composés d’habitats plus ou moins précaires, et concentrant les populations les plus pauvres. Ces quartiers manquent des services de base comme l’accès à l’eau potable, à l’assainissement (toilettes), au réseau électrique et à l’éclairage, à la gestion des déchets, au pavage des rues. Les pays du nord ont eu leurs bidonvilles (en France, le bidonville de Nanterre jusqu’à la fin des années 1950) mais ils ont été éradiqués depuis les années 60. Le développement des bidonvilles aujourd’hui est lié à l’explosion urbaine que connaissent les pays en voie de développement.

Favelas à Rio de Janeiro
La densité y est très forte, les conditions de vie souvent malsaines et dangereuses (l’absence d’assainissement favorise la propagation de maladies comme le choléra, la pauvreté y favorise la délinquance : les favelas du Brésil sont secoués par la violence des gangs et des narco-traficants). Pourtant ces quartiers connaissent une extension très rapide car les nouveaux venus sont attirés par les multiples emplois qu’offrent les petits métiers du secteur informel, non déclarés auprès de l’État.

Document - La Terre vue du ciel

Carte : la Terre vue du ciel par la NASA



















Grâce à des images de nuit compilées entre octobre 2004 et mars 2005 et faisant ressortir les lumières des activités humaines, on peut distinguer les grands foyers de peuplement de la planète.
Ce montage est composé d'images nocturnes des satellites. Il montre la répartition de la population mondiale et la concentration des activités. Les accumulations de points lumineux correspondent aux grands foyers de peuplement. Les zones sombres représentent les espaces vides d'hommes.
La carte traduit aussi la consommation d’énergie plus forte dans les pays du nord que dans les pays du sud à densité égale (entre Inde et moitié Est des USA : Houston diffuse plus de lumière que Bombay). Elle traduit bien les différences de développement par exemple entre Corée du Nord et Corée du Sud.

jeudi 7 mai 2009

Document - La fracture numérique

                                                      La fracture numérique 







La fracture numérique*concerne les inégalités dans l'usage et l'accès aux technologies de l'information et de la communication (TIC) comme les téléphones portables, l'ordinateur ou le réseau Internet. Cette inégalité est très marquée entre les pays du Nord et les pays du Sud. Elle représente une partie des inégalités de développement.
*L'expression fracture numérique (en anglais : digital divide) est calquée sur celle de fracture sociale employée par Jacques Chirac, lors de la campagne présidentielle de 1995.

Document - Les migrations économiques dans le monde

Carte des migrations économiques dans le monde en 2005.

Les flux d’émigration économique sont les plus importants. Ils représentent la majeure partie des migrations internationales. Ils sont le résultat des inégalités économiques entre les pays.



Ces migrations vont des pays pauvres en forte croissance démographique du Sud vers les pays riches du Nord. - L’Amérique du Nord constitue un grand foyer d’émigration qui attirent des migrants d’Amérique Latine ou d’Asie.
- L’Europe occidentale, autrefois terre d’émigration, est devenue une terre d’immigration. Elle reçoit principalement des travailleurs venus des pays pauvres du Sud (Maghreb, Afrique Noire, Asie) mais aussi d’Europe de l’Est depuis l’effondrement du système communiste et de l’ouverture des frontières qui en a résulté (Polonais vers l’Allemagne, Roumains vers l’Espagne, etc.)..
- Aujourd’hui, on observe des migrations considérables entre pays du Sud : les pays les plus riches (comme les pays pétroliers du Golfe Persique, l’Afrique du Sud) attirent des immigrés venus de régions moins riches (Egyptiens vers les pays du Golfe arabo-persique, Mozambicains vers l’Afrique du Sud)
Actuellement, la mondialisation renforce la « fuite des cerveaux », c’est-à-dire le départ de leur pays de travailleurs ou de scientifiques hautement qualifiés des pays du Sud (Inde) ou du Nord (Pays d’Europe de l’Ouest vers les Etats-Unis, le Canada, l’Australie ;). Ces personnes sont à la recherche de meilleures conditions de travail et de hauts salaires.