dimanche 15 janvier 2012

L'égalité des droits contre les discriminations

Différents mais égaux - Lutter contre les discriminations

L'arrestation de Rosa Parks, le 1er décembre 1955, à Montgomery (Alabama).

Rosa Parks, jeune militante de la lutte pour l'égalité des droits civiques aux Etats-Unis, est arrêtée le 1er décembre 1955 à Montgomery (Alabama). Elle a refusé de céder sa place dans un bus à un homme blanc qui lui réclamait de se déplacer, au prétexte que les quatre premières rangées du bus étaient réservées aux Blancs. Rosa Parks refuse de se lever et de gagner les places du fond. Le chauffeur du bus fait alors appel à la police. Elle sera condamnée le 5 décembre à une peine d'amende de 15 dollars. Rosa Parks n'est pas la première personne de couleur à s'opposer à cette injustice (le joueur de base-ball, Jackie Robinson avait fait de même à Fort Hood au Texas en 1944). Mais cette fois-ci, l'arrestation de cette jeune femme paraît tellement exagérée que les militants des droits civiques saisissent ce prétexte pour déclencher la lutte contre la ségrégation dans les transports publics en organisant un boycott des transports publics à Montgomery. le mouvement est massivement suivi par la population noire de Montgomery qui représentait 3/4 des usagers des bus. Elle est aussi l'occasion pour le jeune pasteur d'une église locale, Martin Luther King Junior de se faire connaître en menant avec succès le boycott . Ce mouvement durera 381 jours et mettre au bord de la faillite les compagnies de bus de Montgomery. Le boycott s'arrête quand la Cour Suprême des Etats-Unis décide, le 13 novembre 1956, que la ségrégation dans les bus est anticonstitutionnelle (arrêts BrowdLer vs Gayle). L'action de Rosa Parks a favorisé la prise de conscience d'une partie de l'opinion américaine sur l'injustice et l'absurdité de la ségrégation dans le sud des Etats-Unis. Pourtant, la lutte pour l'égalité entre citoyens américains ne fait alors que commencer.

Caroline du Nord (USA) en 1950. Cliché d'Elliot Erwitt.

Elizath Eckford marche sous les huées des manifestants racistes qui veulent l'empêcher de rejoindre la Little Rock Central High School, l'école secondaire de la ville (4 Septembre 1957, Little Rock, Arkansas Etats-Unis).

Elizabeth Eckford, une jeune fille noire de 16 ans qui vivait à Little Rock (Arkansas), tente avec huit camarades, le 4 septembre 1957, de rentrer dans l'équivalent d'un lycée, la Little Rock Central High School, réservée aux Blancs. La Cour Suprême avait pourtant, dans un arrêt historique (Brown vs. Board of Education of Topeka) le 17 mai 1954, décidé la fin de la ségrégation dans l'éducation sur tout le territoire des Etats-Unis. Trois ans plus tard, l'Arkansas n'appoliquait pas cet arrêt. Neuf jeunes Noirs décidèrent de braver les autorités locales. Le gouverneur de l'Etat, Orval Faubus, ouvertement raciste, décide de s'opposer à l'entrée des jeunes noirs et mobilise... la garde nationale! Il est soutenu par des centaines d'activistes racistes blancs qui envahissent les lieux. Après avoir essayé de négocier avec le gouverneur, le Président Eiseinhower décide, pour protéger les jeunes noirs, de mobiliser ... l'armée, et un détachement de parachutistes de la 101e division aéroportée débarque à son tour dans l'école. Les Blancs qui prennent partie pour les jeunes élèves noirs sont minoritaires et sont violemment agressés par des émeutiers racistes déchaînés. Finalement, le gouverneur décide de fermer l'école pour un an plutôt que de voir les Blancs et les Noirs fréquenter les mêmes écoles. Elizabeth Eckford et ses camarades devront aller étuder dans un autre Etat.

Correction

Citer des motifs de discrimination : origines et nationalités (xénophobie), habitat (« banlieue » ou quartier défavorisé stigmatisé), religion (antisémitisme, islamophobie), couleur de peau (racisme), handicap, et même sexisme (contre les femmes) et homophobie (contre les homosexuels).

Citer des lieux où se produisent encore des discriminations : entreprises et lieux de travail (restaurant, bars, etc.), agence immobilière (pour la recherche d’un logement), administration (en vue de l’obtention d’un emploi ou d’un logement HLM par exemple), établissements de loisirs (night-club, club de sport).
Dans certains de ces lieux, il arrive que l’on pratique la discrimination et il faut donc s’y opposer. La méthode du testing par exemple : une personne de couleur vient chercher un emploi dans une entreprise avec des qualifications. Elle est refusée. On envoie une autre personne avec les mêmes qualifications, âge, sexe, vêtements, mais cette seconde personne n’est pas de couleur. Elle obtient l’emploi immédiatement. Il y a visiblement discrimination, le testing l'a prouvé et l'on peut ensuite, preuves à l'appui, porter plainte.

Dessin de Franck Margerin contre les discriminations

Citer des exemples de discrimination : dans le cadre de la recherche d’un emploi, d’un logement, la discrimination peut toucher les personnes de couleur, les étrangers, les femmes. Dans les transports, la non-présence d’installations accessibles constitue un facteur de discrimination pour les handicapés. Les établissements scolaires sont souvent difficiles d'accès pour les jeunes handicapés faute de moyens suffisants en personnel, en installation.

Citer des associations qui luttent contre les discriminations : SOS Racisme, Ni Pute, Ni Soumise, MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme).

La Halde n'est pas une association mais une institution créée en 2005. Elle avait pour fonction de lutter contre les discriminations. Elle pouvait mener des enquêtes, recueillir des auditions de victimes ou de témoins de discriminations, rassembler des preuves, mais elle pouvait seulement par la suite, transmettre les dossiers de discrimination au Procureur de la République, seul habilité à engager des poursuites judiciaires. La Halde a été dissoute en 2011, ses fonctions étant transférées au Défenseur des Droits, une nouvelle institution. de la République, qui a reçu ses attributions.

Citer des lois qui sanctionnent les discriminations :
- Loi de 1881 (sur la liberté de la presse).
- Loi de 1972 (qui introduit la notion d’incitation à la haine raciale).
- La loi de 1990 (dite « loi Gayssot » contre l’antisémitisme et la xénophobie).

Les lois de 1972 et de 1990 rappellent par exemple que « toute discrimination fondée sur l'appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite ».

- Enfin l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen (« les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits… ») est aussi une arme juridique très efficace contre les discriminations.

Citer des œuvres dénonçant les discriminations et le racisme.

Le cinéma :

- Do the Right Thing, de Spike Lee (1989) : le racisme ordinaire dans un ghetto noir américain.

- Mississippi Burning de Alan Parker (1989) : la violence contre les militants de l’égalité civique entre Blancs et Noirs aux Etats-Unis dans les années 1960.

- La Rafle, film de Roselyn Bosch (2010) : antisémitisme et déportation des juifs en France durant l’Occupation (le film raconte la Rafle du Vel d’Hiv en 1942).

- A World Apart de Chris Menges (1988) : Film montrant la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.

- Inch’Allah dimanche de Yamina Benguigui : la vie en France d’une famille d’origine algérienne.

- Le Havre film d’Aki Kaurismaki (2011). La mobilisation de quelques personnes en faveur d’un jeune Africain immigrant clandestin.
Les livres :

- Un sac de billes, récit autobiographique de Joseph Joffo en 1973 (film de Jacques Doillon en 1975).La jeunesse de deux jeunes juifs fuyant la répression durant l’Occupation en France.

- Le Gone du Chaâba est un roman autobiographique d'Azouz Begag (1986). La vie dans une banlieue lyonnaise (Chaâba) d’un enfant (le gone) dont la famille est originaire d’Algérie.

Rococo et néoclassicisme au XVIIIe siècle

Le rococo
Antoine Watteau (1681-1721), Mezettin, 1717-1719, Metropolitan Museum of Art, New York.

François Boucher (1703-1770), Les Charmes de la vie champêtre, 1737, Musée du Louvre, Paris.


Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), La Déclaration d'Amour, 1771,Frick Collection, New York.

Origine du terme rococo: Ce serait des peintres néoclassiques qui à la fin du XVIIIe siècle auraient qualifié le style du XVIIIe siècle de rococo. Ce mot viendrait d’une association du mot français rocaille, qui désigne une ornementation imitant les rochers et les pierres naturelles et la forme incurvée de certains coquillages et du mot italien baroco : « baroque ». Le terme rococo garda longtemps son aspect péjoratif avant d’être accepté par les historiens de l’art vers le milieu du XIXe siècle et d’être considéré comme un mouvement artistique européen à part entière.
Le style rococo est volontiers ostentatoire. C'est un style qui s'épanouit dans la décoration intérieure des appartements de la noblesse et de la bourgeoisie. Il se caractérise par la fantaisie des lignes courbes et asymétriques rappelant les volutes des coquillages ou bien les feuillages, le recours aux teintes claires issues de matières luxueuses (ivoire, or), la mulitplication des motifs mêlant fleurs, feuilles, fruits, rubans, l'inspiration exotique (Chine, Perse, Empire Ottoman). Il traduit la volonté de rupture avec la rigueur de l'art classique ou l'exaltation religieuse de l'art baroque. C'est un art de la légèreté, de la frivolité, du luxe, du plaisir.

La sculpture au XVIIIe siècle
Quel grand sculpteur français du XVIIIe siècle a laissé son nom à une place mondialement connue de Paris ? On peut admirer une de ses œuvres réalisée en 1776 et présente à Notre-Dame de Paris, le mausolée du Comte d’Harcourt (mort en 1769).
Il s'agit de Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785).


Jean-Baptiste Pigalle, mausolée du Comte d'Harcourt, 1776, Cathédrale Notre-Dame de Paris.

À l’une des extrémités du sarcophage, l’ange tutélaire du comte Henri-Claude d’Harcourt qui, voyant venir la comtesse d’Harcourt, lève la pierre du tombeau ; le comte qui, après avoir paru reprendre un moment de vie à la chaleur de son flambeau, se débarrasse de son linceul et tendra à son épouse ses bras décharnés languissant d’être réunis de nouveau... Derrière le comte se tient la mort tenant un sablier pour montrer à la comtesse que son heure est venue. La comtesse, au bas du sarcophage, exprime par son attitude l’impatience qu’elle a de se réunir à son époux (elle décèdera en 1780 et sera inhumée dans cette chapelle).

L'Architecture au XVIIIe siècle

Complétez le tableau consacré à des édifices construits au XVIIIe siècle.


Le Petit Trianon : un des chefs d'oeuvre de l'architecture néoclassique naissante.


Le Panthéon est lui aussi de style néoclasssiue.
Le néoclassicisme
Citez le nom d’un grand peintre du néoclassique et d’un de ses tableaux qui s’inspire de l’histoire romaine. Quelle valeur met-il en avant dans ce tableau.

Jacques-Louis David (1748-1725), Le serment des Horaces, 1784-1785, Musée du Louvre, Paris.

Commencé à la fin du règne de Louis XV et s'épanouissant ous le règne de Louis XVI, le néoclassicisme constitue une rupture avec la légèreté et la frivolité du rococo. Ce style dans la peinture, l’architecture et la sculpture s’inspire du style antique gréco-romain (temple grec par exemple). La peinture néoclassique privilégie les sujets antiques, historiques valorisant une attitude civique.