mercredi 15 décembre 2010

Les principes et les symboles de la République



Document 1: un symbole de la République
(Marianne d'aujourd'hui - Assemblée Nationale).


Document 2 : articles 1,2 et 3 de la Constitution de 1958.


























Document 3 : une carte d’électeur























Questions.

Document 1 et 2 :

1. Quels sont les deux symboles de la République utilisés dans l’affiche (document 1) ? Lequel de ces deux symboles n’est pas dans la Constitution (document 2)?

2. Quel article de la Constitution l’affiche illustre-t-elle ?

Document 2 et 3 :
3. Quels sont les symboles de la République figurant sur cette carte d’électeur ? Relevez deux éléments montrant qu’il s’agit d’un document officiel.
4. Relevez dans les articles 1, 2 et 3 de la Constitution, les expressions qui rappellent que le citoyen est aussi un électeur.

Paragraphe argumentéA l’aide des documents et de vos connaissances personnelles vous rédigerez un paragraphe d’une quinzaine de lignes rappelant quels sont les symboles et les valeurs de la République et leurs rôles en France dans la vie des citoyens ?

Correction des questions.

Document 1 et 2 :
1.
Les deux symboles de la République présents dans l’affiche sont Marianne et les couleurs tricolores. Marianne n'est pas présente dans la Constitution.

2. L’article de la Constitution qu’illustre cet affiche est l’article 1 : plus précisément : « elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »

Document 2 et 3 :
3.
Les symboles de la République figurant sur cette carte d’électeur sont Marianne, le drapeau tricolore et la devise républicaine (Liberté, Egalité, Fraternité). Les deux éléments montrant qu’il s’agit d’un document officiel sont les mentions République Française et Ministère de l’Intérieur.

4. Les expressions rappelant que le citoyen est aussi un électeur sont « Son principe est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », et « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.»



Histoire des Arts - 1 - Les Impressionnistes

Naissance de l'impressionnisme

Claude Monet, Impression Soleil Levant, 1872, Paris, Musée Marmottan.
Le terme d'impressionnisme est employé pour la première fois par Louis Leroy, critique du journal Charivari, dans son commentaire de l'exposition de 1874, où figure le tableau de Monet Impression, soleil levant. La dérision que Leroy attachait au terme impressionniste incitera Monet et ses amis à le reprendre orgueilleusement pour baptiser leur exposition de 1877 et leur revue l'Impressionniste, journal d'art publié à cette occasion
.

Des impressionnistes à l'art contemporain

L’histoire de l’art entre la fin du XIXe siècle et la fin du XXe siècle se caractérise par une rupture progressive avec l’idéal esthétique défini à la Renaissance. C’est la représentation de la forme qui est l’objet du débat Les artistes s’éloignent de la simple imitation extérieure des individus, des lieux et des objets lui préférant la sensation révélée par l’œuvre d’art .


L’impressionnisme

L’impressionnisme est le premier mouvement qui rompt brutalement avec la tradition et s’engage vers des voies amorcées au début du XIXe siècle par les peintres paysagistes anglais Constable et Turner, les Romantiques (Delacroix) et les peintres paysagistes de l’école de Barbizon (surtout Corot).

William Turner, Pluie, vapeur et vitesse - The Great Western Railway (1844)
Joseph Mallord William Turner (1774-1851) est un précurseur romantique du mouvement impressionniste.

L’Impressionnisme est un mouvement regroupant quelques peintres français et qui s’épanouit dans les années 1870. Leur peinture résulte de la longue évolution de la peinture de paysage où la quête de sensation et la perception de la lumière jouent un rôle de plus en plus important au détriment de la simple imitation de la nature. L’apport de la photographie naissante, de la science (travaux de Chevreul sur les contrastes simultanés de couleur) ou l’influence des peintres japonais ont joué aussi un rôle dans la naissance de ce mouvement ((Monet, par exemple, possédait une collection d'estampes dont 3 des 36 vues du Mont Fuji d’Hokusai). Ces peintres, parce qu’ils rejettent les sujets de la peinture académique de leur temps (peinture d’histoire ou religieuse), leur préférant les sujets de la vie quotidienne, sont vivement critiqués et refusés dans les manifestations officielles (les fameux « Salons »). En 1863, en marge du Salon officiel, ils exposent dans le « Salon des Refusés » avec celui qui fait figure de chef de file, Edouard Manet. C’est un immense scandale (« Le Déjeuner sur l’Herbe ») qui lance le mouvement impressionniste. Autour de Manet, on retrouve des peintres comme Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley, Camille Pissarro ou Paul Cézanne. En 1874, un critique se moque du tableau de Claude Monet, Impression Soleil Levant, en le qualifiant d’ « impressionniste. » Monet et ses amis reprennent fièrement l’expression « impressionniste » pour présenter leurs œuvres.

Définir la peinture impressionniste.

Les tableaux impressionnistes se caractérisent par des scènes de plein air, prises sur le vif, dans la vie quotidienne. Les impressionnistes abandonnent la ligne claire du dessin, la reconstitution fidèle et détaillée. Ils leur préfèrent une peinture fluide, évanescente ou floue, centrée autour de la représentation de la lumière, ses reflets et ses ombres colorées (reflets de l’eau dans les tableaux de Sisley, lumière évanescente dans les tableaux de brouillard de Monet ou lumière hivernale chez Caillebotte ou Monet).

Claude Monet, La Pie, 1969, Paris, Musée d'Orsay.

Alfred Sisley, Moret-sur-Loing,La Porte de Bourgogne, 1891, Collection privée.

Claude Monet, Pont de Charing-Cross, la Tamise, 1899-1900, Lyon, Musée des Beaux-Arts
.

Les mélanges de couleur ne se font plus sur la palette mais par juxtaposition des couleurs sur la toile (il faut souvent prendre de la distance pour apprécier les tableaux impressionnistes).

Monet multiplie les tableaux sur un même sujet pour capter les effets de la lumière à des heures différentes.

Claude Monet, Le Parlement de Londres, 1904, Lille, Musée des Beaux-Arts.

Renoir, Monet, Pissarro montrent aussi bien la campagne aux alentours des villes, que des scènes urbaines où se construit la modernité (la série de la gare Saint-Lazare chez Monet, les grands boulevards avec Pissarro ou Gustave Caillebotte) les bals populaires, les cafés, les cours de danse (Degas) ou puisent leur inspiration dans les scènes de leur propre famille (Monet, Renoir).

Claude Monet, Jardin à Sainte-Adresse, 1867, New York, Metropolitan Museum of Art.

Edgar Degas, L'Etoile ou Danseuse sur scène, 1876, Paris, Musée d'Orsay.

Claude Monet, Femme à l'ombrelle (Camille et Jean Monet), 1872, National Gallery of Art, Washington, DC.

Pierre-Auguste Renoir, Le Moulin de la Galette, 1876, Paris, Musée d'Orsay.

Edouard Manet, Argenteuil, 1874, Tournai, Musée des Beaux-Arts.

Claude Monet, Coquelicots en fleur, 1873, Paris, Musée d'Orsay.

Edgar Degas, L'absinthe, 1876, Paris, Musée d'Orsay.


Edgar Degas, Danseuse Bleue, 1890, Paris, Musée d'Orsay.

Claude Monet, Gare Saint-Lazare, 1877, Cambridge (Massachussets), Fogg Art Museum.

Pierre-Auguste Renoir, Le Déjeuner des Canotiers, 1880-1881, Washington, Philipps Collection.

Gustave Caillebotte, Homme au balcon, Boulevard Haussman,, 1880, Collection particulière.

Gustave Caillebotte, Rue de Paris, temps de pluie, 1877, Chicago, Art Institute.

Gustave Caillebotte, Vue de toits, effet de neige, 1878, Paris, Musée d'Orsay.

mercredi 8 décembre 2010

Accéder à la citoyenneté française et européenne

Accéder à la citoyenneté française et européenne -
Rama Yade, né en 1976 à Dakar (Sénégal) devenue française à 21 ans, par naturalisation, est devenue depuis deux fois ministres de la République : Secrétaire d'Etat chargé des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme (de 2007 à 2009), puis Secrétaire d'Etat chargé des Sports (2009-2010).



La France est traditionnellement un pays d'immigration. Quelles sont les différents moyens d’acquérir la nationalité française et européenne pour les immigrés et leur famille ?

Les immigrés sont des personnes venus de pays étrangers pour s'établir en France afin d'y vivre souvent définitivement avec leur famille.



La naturalisation
Après quelques années de résidence en France (5 ans), les étrangers peuvent demander leur naturalisation pour devenir citoyens français. Les réfugiés politiques peuvent faire une démarche de naturalisation sans condition de durée de séjour. Les personnes étrangères mariées à un conjoint français peuvent acquérir la nationalité française après un an de mariage.



Le droit du sol
La France a surtout favorisé l’accession à la nationalité française des enfants d'étrangers grâce au droit du sol : la loi de 1998 rend automatique la nationalité française à 18 ans pour toute personne née de parents étrangers sur le sol français et résidant en France depuis 5 ans et même dès l’âge de 13 ans par déclaration à la demande des parents, ou à l'initiative du jeune dès l'âge de 16 ans.



La filiation
Plus rarement, un enfant de parents étrangers devient automatiquement français à la naissance si l’un de ses deux parents étrangers est né lui-même sur le sol français. Cette loi s’étend aussi aux enfants dont les parents algériens sont nés en Algérie avant 1962 (l’Algérie étant alors considéré comme française).


L'acquisition de la nationalité européenne
L'acquisition de la nationalité française permet d'obtenir automatiquement la nationalité européenne créée par ce traité de Maastricht (1992) et les droits qui en découlent.

Aujourd'hui, grâce au droit du sol et à la naturalisation, la législation française et européenne vise à favoriser l'intégration des immigrés et de leur famille dans notre pays.

mardi 7 décembre 2010

Fiche révision - L'Organisation du monde actuel

Fiche-révision - L'organisation du monde actuel

I – La population du monde
1) La répartition de la population du monde.

Population du monde aujourd’hui : environ
6,8 milliards d’habitantsPays les plus peuplés : 1,3 milliard d’habitants en Chine. 1,1 en Inde. 300 millions aux USA.
Une répartition inégale : 90 % des hommes dans l’hémisphère nord. 70 % des hommes se concentrent sur 10% de la surface des continents. 60 % en Asie.
- Les hommes se rapprochent des côtes aujourd’hui : 60 % des hommes vivent à moins de 60 km de la côte.

Les grands foyers de peuplement - les foyers principaux : Asie de l’Est, Asie du Sud, l’Europe.
- des foyers secondaires : Asie du Sud-Est, Nord-Est des Etats-Unis + Grands Lacs, Golfe de Guinée, etc.
2) Une croissance inégale selon les continents.1900 – 2000 : la population de la Terre a été multipliée par 4 (1,5 milliard à 6 milliards).
La croissance se poursuit mais la fécondité ralentit sur tous les continents sous l’effet de la transition démographique.
La transition démographique : période où le régime démographique d’un pays évolue d’un régime démographique traditionnel de forte natalité et de forte mortalité à un régime moderne de faible natalité et de faible mortalité.
Continents avec la + forte croissance démographique : Afrique (sauf au Nord).
II – La croissance des échanges
1) Croissance et crisesDe 1945 à 1973, les « Trente Glorieuses » : forte croissance économique sous l’effet de différents facteurs ((Baby Boom, Plan Marshall, révolutions technologiques, transformations commerciales, développement du crédit, etc.).
A partir de 1973, crises économiques liés aux « chocs pétroliers » + crise des industries : chômage de masse.
2) La mondialisation des échangesLa croissance des échanges est importante depuis 1950. Elle est due à trois facteurs : libre-échange (baisse des droits de douanes) + progrès des transports (maritimes, routiers et aériens) et mondialisation.
La mondialisation définit l’établissement d’un marché mondial unifié par les flux de capitaux, de marchandises, d’information, de travailleurs (immigration) et d’entreprises ou de filiales (Toyota à Valenciennes).
Elle favorise la délocalisation de production et de service des pays riches vers les pays à faible coût de main d’œuvre mais aussi la croissance économique dans les pays émergents.
La Triade (Europe de l’Ouest+ Asie orientale + Amérique du Nord) : pôles principaux du commerce mondial.
3) Conséquence : Une société profondément transformée dans les pays riches et industrialisésElévation du niveau de vie et l’avènement de la société de consommation dans les pays industrialisés.
Mutations sociologiques : baisse démographique, montée de l’espérance de vie et vieillissement de la population.
Entrée massive des femmes dans la vie active (ce qui a favorisé leur émancipation) ; élévation générale du niveau d’éducation ; développement des classes moyennes (les cadres). Exode rural.
4) Dans les pays en voie de développement : du tiers-monde aux pays émergentsLes pays en voie de développement sont longtemps restés à l’écart de la croissance (ce sont alors les pays du tiers-monde)
Mais aujourd’hui certains de ces pays tirent la croissance économique mondiale (ce sont les pays émergents) grâce à la mondialisation : Chine, Inde, Brésil…
III – Les inégalités dans le monde
1) Les inégalités de richesse et de développement : les indicateurs de développement.Notion de Nord et de Sud : traduit les inégalités de développement entre pays riches et pays en voie de développement.Les indicateurs de développement :- Le PIB par habitant (en dollars) : le PIB ou produit intérieur brut mesure l’ensemble des richesses produites par un pays. et le PIB/habitant la richesse produite par habitant
L’indicateur de développement (IDH) mêle le produit intérieur brut (PIB) par habitant (indicateur de richesse), l’espérance de vie à la naissance (indicateur de santé), le taux d’alphabétisation (niveau d’instruction).
- Le taux de mortalité infantile révélateur du niveau d’équipement sanitaire d’un pays.
- le taux d’équipement d’un pays (nombre de médecins par habitants, de connexions internet, etc.) : traduit le niveau de vie.
Ces indicateurs permettent de mesurer les différences entre Etats. Ils ne permettent pas de mesurer les différences régionales ou locales (en Chine, les régions côtières sont plus riches que les régions de l’intérieur).
2) Pays du Nord et pays du Sud
Les pays du Nord
ont un IDH et un PIB/hab. élevé, une croissance démographique et un taux de mortalité infantile très faible, un bon niveau d’équipement. Leurs entreprises multinationales et leurs bourses (Wall Street) dominent l’économie mondiale. Leur population vieillit et leur balance migratoire est positive car ils attirent des immigrés.
Les pays du Sud ont IDH et un PIB/hab. plus faible, une croissance démographique et un taux de mortalité infantile plus important. Leur niveau d’équipement inférieur à celui des pays du Nord. Leur population est jeune et le chômage favorise l’émigration des jeunes vers les pays riches.

3) Les inégalités entre pays du Sud.
On distingue :
- les pays à revenus intermédiaires (ou pays émergents) : pays en voie de développement qui connaissent une forte croissance économique. Leurs atouts : main d’œuvre peu coûteuse et souvent qualifiée (informaticiens en Inde). Une partie de la population s’enrichit mais les inégalités sociales restent très fortes dans ces pays.
- les pays les moins avancés (PMA) : pays les plus pauvres qui connaissent une faible croissance économique et des difficultés (guerres civiles et troubles politiques, pauvreté, sous-alimentation, épidémies). Pour la plupart, ce sont des pays d’Afrique (exemple : Niger) avec une forte croissance démographique et une population très jeune.

IV - La croissance urbaine
:
1) Un homme sur deux dans le monde vit dans une ville :La population urbaine en 1900 : 15%.  Aujourd’hui, 54% de la population mondiale vit dans les zones urbaines, une proportion qui devrait passer à 66% en 2050 », a indiqué le service des populations du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU dans l’édition 2014 du rapport sur les perspectives de l’urbanisation.
La plus grande ville du monde est Tokyo, avec 38 millions d’habitants, et tandis que sa population devrait diminuer à 37 millions d’ici 2030, elle restera en première position.

Les autres villes parmi les cinq les plus peuplées du monde sont Shanghai avec 23 millions d’habitants, Mexico, Bombay et Sao Paolo, chacun avec 21 millions d’habitants, suivie par Osaka avec un peu plus de 20 millions de personnes.
La croissance urbaine actuelle est plus forte dans les pays en voie de développement (PED).
2) L’urbanisation dans les pays du Nord.
Urbanisation : environ 75%
de la population dans les pays industrialisés
L’agglomération : ville + banlieues.Centre-ville : pouvoir de commandement politique, administratif, et économique (sièges sociaux d’entreprises) + centre culturel (lieux de culte, musées, grands édifices publics)
Banlieues et communes périurbaines : étalement urbain le long des axes de communication vers les campagnes.
Développement des agglomérations = naissance de conurbations (plusieurs villes) et mégalopoles (régions urbaines au Japon, dans le Nord-Est des Etats-Unis).
3) Le Sud s’urbanise rapidement.La croissance urbaine des PED : rapide mais anarchique. Croissance qui a deux causes : une croissance naturelle élevée et l’exode rural. La ville attire les ruraux à la recherche d’emplois et de meilleures conditions de vie.
Le centre des villes du Sud comme dans les pays riches comprend centres d’affaires avec tours de bureaux, centre de pouvoir politique, bâtiment administratif = Le Plateau à Abidjan). Quartiers résidentiels pour les plus riches (Cocody à Abidjan)
La périphérie : quartiers d’habitat précaire (bidonvilles) où vivent les populations les plus pauvres.
Ils se caractérisent par l’ absence d’équipements urbains (eau, électricité, transports collectifs, évacuation des déchets). Problèmes d’insalubrité, d’insécurité. Exemple : favelas des villes du Brésil, slums de Dharavi à Bombay.

V – Les migrations
1) Les causes des migrations.Depuis 1945, les migrations sont très importantes, grâce à la révolution des transports. Principales causes des mouvements migratoires : recherche d’un emploi et de meilleures conditions de vie (migrations économiques ou de travail), quitter des pays en guerre ou en crises politiques (réfugiés), les loisirs (tourisme).
Il faut distinguer :
L’émigration, c’est le fait de quitter son pays pour aller s’établir dans un autre, pour une longue période ou définitivement.
L’immigration : entrée dans un pays de personnes étrangères, qui viennent s’y établir généralement pour des raisons économiques (emploi) et une longue période.
2) Migrations de travail:Les migrations de travail sont le résultat des inégalités économiques entre les pays. Elles représentent la majeure partie des migrations internationales..
Ces migrations vont des pays pauvres en forte croissance démographique du Sud vers les pays riches du Nord.
Exemple : Africains vers l'Europe de l’Ouest , Sud-Américains (surtout Mexicains) vers les Etats-Unis .
Mais aujourd’hui les migrations sont aussi Sud/Sud : des pays pauvres vers les pays émergents :
Pakistanais ou Philippins vers les pays  pétroliers du Golfe Persique. Zimbabwéen et Mozambicains vers l'Afrique du Sud.
L’immigration a favorisée durant les périodes de croissance économique par les pays riches (Trente Glorieuses) mais freinée depuis la crise économique des années soixante-dix. Ces politiques restrictives ont favorisé l’immigration clandestine.
3) Les réfugiésUn réfugié est une personne qui fuit son pays en guerre (Afghanistan, Irak) ou par crainte d’être persécutée en raison de sa nationalité, sa religion, ses opinions publiques. Un tiers des migrants sont des réfugiés.
4) Le tourismeLes touristes proviennent des pays riches ou des classes sociales aisées dans les pays émergents.
Principales destinations touristiques : mer, montagne, lieux culturels (villes, sites historiques ou religieux, ainsi que les manifestations qui y sont liés : pèlerinages, festivals, etc.).
Principaux foyers touristiques mondiaux : les pays européens de la Méditerranée (France, Italie, Espagne), les Etats-Unis mais le tourisme se développe dans les pays du Sud de la Méditerranée, les îles des Caraïbes ou les grands pays émergents (Chine).

Fiche - révision - L'URSS de Staline

Fiche - Révision - L’URSS de Staline
I – Des révolutions russes à la dictature de Staline
1) Les révolutions russesEffondrement du régime du tsar pendant la Première Guerre mondiale (février 1917) puis prise du pouvoir par la force par les Bolchéviks de Lénine (octobre 1917).
Début de la guerre civile (1917-1920) qui voit la victoire de l’Armée Rouge créée par Trotski.
Le parti bolchévique devient le parti communiste en 1918.
En 1922, naissance de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques).
2) La prise du pouvoir par Staline1922 : Staline secrétaire général du Parti communiste.
1924 : mort de Lénine. Staline fait exclure Trotski du parti communiste (1927). Trotski est expulsé d'URSS en 1929 et assassiné en 1940.
II – L’établissement d’une dictature totalitaire.
1) La collectivisation de l’économie.
En 1928, Staline ordonne la collectivisation des terres. Les propriétés des paysans sont saisis par l’Etat et transformées en sovkhozes (fermes d’Etat) et kolkhozes (coopératives d’Etat).
Développement de l’industrie lourde (sidérurgie, tracteurs, armement) et des biens d'équipement (barrages) au détriment de l’industrie de consommation.
Production planifiée par le plan quinquennal (5 ans). Les travailleurs sont incités par la propagande d’Etat à produire toujours plus (stackhanovisme du nom de l’ouvrier modèle Stakhanov).
Le bilan de la collectivisation de l’économie.Echec de l’agriculture et famines (1933 en Ukraine surtout)
Répression massive des révoltes de paysans opposés à la collectivisation (les koulaks).
Développement de l’industrie lourde mais les conditions de vie des ouvriers sont durs (interdiction de la grève, limitation de la liberté de circulation).

2) Une dictature policière et totalitaire.
Dictature : régime politique où le pouvoir est concentré entre les mains d’un homme ou d’un parti. En URSS, Staline concentre le pouvoir entre ses mains.
Régime à parti unique : le parti communiste seul parti autorisé.
Absence de liberté (de la presse, d’opinion, religieuse).
Politique répressive fondée sur la terreur: arrestations par la police politique (NKVD à partir de 1934) et procès politiques (Procès de Moscou entre 1936 et 1938) déportation (camps du Goulag) dans les régions désertes (Grand Nord, Sibérie), exécutions massives. Le Parti communiste et l’Armée sont « purgés ».
3) La propagande stalinienneContrôle des médias par l’Etat : littérature, poésie, cinéma, affiches sont au service de l’idéologie de l’Etat.
Culte de la personnalité de Staline (portrait géant, poésie).
Noms de ville donnés à des dirigeants (en 1924 Leningrad –ex-Saint-Petersbourg et Petrograd)
Le régime fait disparaître des photos les visages de Trotski ou des victimes de la répression.
Une société embrigadée dans les organisations du Parti communiste : Pionners (10-14 ans) et Jeunesses communistes (komsomol – 14 à 29 ans), syndicats seulement communistes, association des écrivains, etc.

Conclusion : l'URSS de Staline est bien une dictature totalitaire où l'Etat a tous les pouvoirs sur les individus par la répression et où il encadre entièrement leur vie par la propagande, la censure, l'embrigadement de toutes les catégories de la population.

Fiche-Révision - La Première Guerre mondiale

Fiche-révision - La Première Guerre mondialeI - Les causes :

1) montée du nationalisme (= exaltation du sentiment national).
Revendications territoriales (Alsace- Lorraine).
Nationalités réclamant un Etat (Polonais, Irlandais…)
2) rivalités entre grandes puissances.Rivalités économiques, coloniales.
Les grandes puissances européennes se regroupent en deux systèmes d’alliance :
Triple-Entente : France, Russie, Grande Bretagne.
Triple-Alliance : Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie.

3) La poudrière des Balkans.
Le recul de l’Empire ottoman provoque sentiment nationaliste (Serbes) et rivalités entre grandes puissances (Russie/Autriche-Hongrie).
28 juin 1914 : l’archiduc François-Ferdinand, héritier de la couronne d’Autriche-Hongrie (les Habsbourg) est assassiné à Sarajevo, par un Serbe partisan du rattachement de la Bosnie-Herzégovine à la Serbie.
Le 28 juillet 1914, l’Autriche-Hongrie, alliée de l’Allemagne, déclare la guerre à la Serbie, alliée de la Russie.
II – De la guerre de mouvement à la guerre de position.


1) Les déclarations de guerre- 1er août 1914 : l’Allemagne déclare la guerre à la Russie.
- 3 août 1914 : l’Allemagne déclare la guerre à la France.
- 4 août 1914 : le Royaume-Uni déclare la guerre à l’Allemagne (suite à l’invasion de la Belgique par l’Allemagne).
- Autres déclarations de guerre importante :
- octobre 1914 : entrée en guerre de l’Empire ottoman aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie.
- mai 1915 : entrée en guerre de l’Italie aux côtés de la Triple-Entente.


2) Guerre de mouvement et guerre de tranchées- Septembre 1914 : bataille de la Marne.
Automne 1914-Printemps 1918 : guerre de tranchées (=guerre de position).
- 1916 : bataille de Verdun


3) 1917 : l'année terrible.- Février-octobre 1917 : les révolutions russes.
- Avril 1917 : entrée en guerre des Etats-Unis (Président Wilson)..
-Mai 1917 : bataille du Chemin des Dames : mutineries sur le front français.


4) 1918 : La victoire alliée- Printemps 1918 : reprise de la guerre de mouvement.
- Eté 1918 : début des défaites allemandes
- 9 novembre 1918 : abdication de Guillaume II.
- 11 novembre 1918 : armistice à Rethondes. Défaite allemande.
III – Une guerre totale


1) Mobilisation économiquenouveaux armements : avions, chars, lance-flammes, gaz. L’industrie de guerre produit sous-marins, canons, obus, mitrailleuses etc.
Mobilisation industrielle et économique (emprunts d’Etat qui finance la guerre).


2) Mobilisation des peuplesdes millions d’hommes sont mobilisés pour le front.
Mobilisation de la main d’œuvre à l’arrière : femmes, travailleurs immigrés (Chinois).
Pénuries et rationnement pour les populations de l’arrière.


3) Mobilisation des esprits (= propagande).Contrôle et censure de l’information. : « Bourrage de crânes » (la presse ne divulgue pas les nouvelles défaitistes).
L’école, la chanson, l’affiche, la littérature diffuse les thèmes patriotiques.
La presse libre est plutôt rare (création du Canard Enchaîné en 1916).
IV – Le bilan de la guerre


1) Pertes et destructions9 millions de morts (1,8 millions d’Allemands, 1,4 million de Français). Destructions (nord et est de la France surtout).
Nombreux mutilés. Esprit pacifiste qui se répand (la guerre devient la « der des der »).


2) Conséquences territoriales.Une série de traités imposés par les vainqueurs bouleversent la carte de l’Europe et du Proche-Orient. Disparition des grands empires (Russie, Empire ottoman, austro-hongrois ou allemand). L’Allemagne rendu responsable de la guerre par les Alliés se voit imposer par le traité de Versailles, la perte de son empire colonial, de son armement lourd (navires de guerres, chars) du service militaire, de nombreux territoires (Alsace-Lorraine rendue à la France), L’Allemagne doit payer des réparations. Beaucoup d’Allemands rejettent le « diktat » (= traité de Versailles).
L’Europe est redécoupée selon le principe du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » (mais pas partout). Création de nouveaux Etats bâtis sur les ruines des Empires : Pologne, Finlande, Pays Baltes, Yougoslavie , Tchécoslovaquie.
Création de la Société des Nations (SDN). Mais dans de nombreux pays, les nationalistes rejettent la paix.


3) Un nouvel ordre mondialLes Etats-Unis grand vainqueur et première puissance du monde. L’Europe est terriblement affaiblie.
D’autres pays profitent de l’affaiblissement de l’Europe (Japon). Dans les colonies européennes, les mouvements nationalistes se développent (Inde, Afrique du Nord).

La Première Guerre mondiale, une guerre totale

La Première Guerre Mondiale – une guerre totale

Documents

Document 1 – Soldats français et coloniaux de Madagascar devant un ballon d’observation en Picardie pendant la Première Guerre mondiale




















Document 2 – Déclaration de Georges Clemenceau, ministre de la guerre
Nous nous présentons devant vous dans l’unique pensée d’une guerre intégrale.
Ces Français que nous fûmes contraints de jeter dans la bataille, ils ont des droits sur nous…nous leur devons tout, sans aucune réserve.
Notre France accepte de souffrir encore pour la défense du sol des grands ancêtres.
Ces silencieux soldats de l’usine1, ces vieux paysans courbés sur leur terre, ces robustes femmes au labour : voilà nos poilus. Plus tard, songeant à la grande œuvre, ils pourront dire, comme ceux des tranchées, j’en étais. (…)
Nous allons entrer dans la voie des restrictions alimentaires, à la suite de l’Angleterre, de l’Italie, de l’Amérique elle-même. (...) Nous demanderons à chaque citoyen de prendre toute sa part de la défense commune, de donner plus et de consentir à recevoir moins. (…)
Quelque chose de notre épargne nous est aussi demandée. (…) Nous en attendons la consécration par le succès complet de notre emprunt de guerre.
1 Soldats de l’usine : ouvriers

Extrait de la déclaration de Georges Clemenceau, président du Conseil, ministre de la guerre, à la Chambre des députés, le 20 novembre 1917.

Document 3 – Mobilisation des ressources pour l’industrie de guerre

Affiche allemand de 1914
: « Il y a suffisamment d’aluminium, de cuivre, de nickel et de zinc dans le pays. Donnez. L’armée en a besoin ! »
Source : Larousse de la Grande Guerre, Larousse 2007.


















Questions

Document 1
1.
D’après la photographie n°1, à quels soldats et à quel moyen matériel l’armée française recourt-elle ?
Document 2
2.
Quelles sont les trois catégories de populations qui doivent participer à l’effort de guerre ?
Document 2 et 3
3.
Quels efforts supplémentaires les États demandent-t-ils à leur population ?

Paragraphe argumenté
À partir des informations tirées des documents et de vos connaissances personnelles, rédigez un paragraphe argumenté d’une vingtaine de lignes montrant que la Première Guerre mondiale est une guerre totale.

Correction

1.
L’armée française fait appel aux soldats des colonies. Elle a recours aux ballons d’observation qui témoignent de l’utilisation des moyens aériens dans cette guerre.
2. Les trois catégories de population qui doivent participer à l’effort de guerre, selon Clémenceau, sont les « soldats de l’usine » (ouvriers), les vieux paysans et les femmes, appartenant aux populations civiles de l’ « arrière ».
3. Clémenceau demande à ses concitoyens d’accepter les restrictions alimentaires et de participer à l’emprunt de guerre. Il s’agit de « donner plus et de consentir à recevoir moins ». Les Etats demandent aussi comme effort supplémentaire à leur population de participer matériellement au conflit en donnant les produits nécessaires pour l’industrie de guerre (les métaux).

Paragraphe argumenté

Plan proposé
Introduction + problématique.
Première partie: mobilisation des soldats et de l'"arrière".
Seconde partie: mobilisation économique, industrielle et financière.
Troisième partie: mobilisation des esprits: propagande.


Correction

La guerre de 1914-1918 est une guerre d'un genre nouveau. Peut-on parler de guerre totale?

Les nations en guerre mobilisent les hommes en âge de combattre (8 millions de Français). La guerre devient mondiale par la mobilisation des soldats des empires coloniaux (ici des soldats Malgaches au service de la France) et par l'entrée en guerre de nations du monde entier comme les Etats-Unis, le Japon ou l’Empire Ottoman. La mobilisation massive des hommes sur le front oblige à mobiliser à l'arrière toute la main-d’œuvre disponible : les femmes, les vieux paysans, les ouvriers travaillent pour la production de guerre dans les usines, mais aussi dans les transports et dans les champs

Les nations mobilisent toutes les ressources économiques et les industries au service de la guerre: "la guerre se gagne d'abord dans les usines" (Renault produit des chars). Des armes nouvelles sont mises au point et utilisées : gaz de combat, avions, tanks, sous-marins. Pour financer ces gigantesques dépenses, les Etats lancent des emprunts auprès de leur population. Des restrictions alimentaires sont imposés aux populations et on réquisitionne les métaux. Il s’agit de « donner plus et de consentir à recevoir moins » (Clémenceau).

La guerre voit le développement de la propagande. Le "bourrage de crâne" vise à maintenir le moral des soldats au « front » et des civils à l’ « arrière ». La presse est censurée. Les écoles, les spectacles (théâtre et cinéma) et les journaux diffusent les valeurs patriotiques. La guerre a donc aussi une indéniable dimension « psychologique ».

La Première Guerre mondiale, par l'ampleur des moyens qu'elle mobilise, est bien une guerre totale.