Fiche-révision - L'organisation du monde actuel
I – La population du monde
1) La répartition de la population du monde.
Population du monde aujourd’hui : environ 6,8 milliards d’habitantsPays les plus peuplés : 1,3 milliard d’habitants en Chine. 1,1 en Inde. 300 millions aux USA.
Une répartition inégale : 90 % des hommes dans l’hémisphère nord. 70 % des hommes se concentrent sur 10% de la surface des continents. 60 % en Asie.
- Les hommes se rapprochent des côtes aujourd’hui : 60 % des hommes vivent à moins de 60 km de la côte.
Les grands foyers de peuplement - les foyers principaux : Asie de l’Est, Asie du Sud, l’Europe.
- des foyers secondaires : Asie du Sud-Est, Nord-Est des Etats-Unis + Grands Lacs, Golfe de Guinée, etc.
2) Une croissance inégale selon les continents.1900 – 2000 : la population de la Terre a été multipliée par 4 (1,5 milliard à 6 milliards).
La croissance se poursuit mais la fécondité ralentit sur tous les continents sous l’effet de la transition démographique.
La transition démographique : période où le régime démographique d’un pays évolue d’un régime démographique traditionnel de forte natalité et de forte mortalité à un régime moderne de faible natalité et de faible mortalité.
Continents avec la + forte croissance démographique : Afrique (sauf au Nord).
II – La croissance des échanges
1) Croissance et crisesDe 1945 à 1973, les « Trente Glorieuses » : forte croissance économique sous l’effet de différents facteurs ((Baby Boom, Plan Marshall, révolutions technologiques, transformations commerciales, développement du crédit, etc.).
A partir de 1973, crises économiques liés aux « chocs pétroliers » + crise des industries : chômage de masse.
2) La mondialisation des échangesLa croissance des échanges est importante depuis 1950. Elle est due à trois facteurs : libre-échange (baisse des droits de douanes) + progrès des transports (maritimes, routiers et aériens) et mondialisation.
La mondialisation définit l’établissement d’un marché mondial unifié par les flux de capitaux, de marchandises, d’information, de travailleurs (immigration) et d’entreprises ou de filiales (Toyota à Valenciennes).
Elle favorise la délocalisation de production et de service des pays riches vers les pays à faible coût de main d’œuvre mais aussi la croissance économique dans les pays émergents.
La Triade (Europe de l’Ouest+ Asie orientale + Amérique du Nord) : pôles principaux du commerce mondial.
3) Conséquence : Une société profondément transformée dans les pays riches et industrialisésElévation du niveau de vie et l’avènement de la société de consommation dans les pays industrialisés.
Mutations sociologiques : baisse démographique, montée de l’espérance de vie et vieillissement de la population.
Entrée massive des femmes dans la vie active (ce qui a favorisé leur émancipation) ; élévation générale du niveau d’éducation ; développement des classes moyennes (les cadres). Exode rural.
4) Dans les pays en voie de développement : du tiers-monde aux pays émergentsLes pays en voie de développement sont longtemps restés à l’écart de la croissance (ce sont alors les pays du tiers-monde)
Mais aujourd’hui certains de ces pays tirent la croissance économique mondiale (ce sont les pays émergents) grâce à la mondialisation : Chine, Inde, Brésil…
III – Les inégalités dans le monde
1) Les inégalités de richesse et de développement : les indicateurs de développement.Notion de Nord et de Sud : traduit les inégalités de développement entre pays riches et pays en voie de développement.Les indicateurs de développement :- Le PIB par habitant (en dollars) : le PIB ou produit intérieur brut mesure l’ensemble des richesses produites par un pays. et le PIB/habitant la richesse produite par habitant
L’indicateur de développement (IDH) mêle le produit intérieur brut (PIB) par habitant (indicateur de richesse), l’espérance de vie à la naissance (indicateur de santé), le taux d’alphabétisation (niveau d’instruction).
- Le taux de mortalité infantile révélateur du niveau d’équipement sanitaire d’un pays.
- le taux d’équipement d’un pays (nombre de médecins par habitants, de connexions internet, etc.) : traduit le niveau de vie.
Ces indicateurs permettent de mesurer les différences entre Etats. Ils ne permettent pas de mesurer les différences régionales ou locales (en Chine, les régions côtières sont plus riches que les régions de l’intérieur).
2) Pays du Nord et pays du Sud
Les pays du Nord ont un IDH et un PIB/hab. élevé, une croissance démographique et un taux de mortalité infantile très faible, un bon niveau d’équipement. Leurs entreprises multinationales et leurs bourses (Wall Street) dominent l’économie mondiale. Leur population vieillit et leur balance migratoire est positive car ils attirent des immigrés.
Les pays du Sud ont IDH et un PIB/hab. plus faible, une croissance démographique et un taux de mortalité infantile plus important. Leur niveau d’équipement inférieur à celui des pays du Nord. Leur population est jeune et le chômage favorise l’émigration des jeunes vers les pays riches.
3) Les inégalités entre pays du Sud.
On distingue :
- les pays à revenus intermédiaires (ou pays émergents) : pays en voie de développement qui connaissent une forte croissance économique. Leurs atouts : main d’œuvre peu coûteuse et souvent qualifiée (informaticiens en Inde). Une partie de la population s’enrichit mais les inégalités sociales restent très fortes dans ces pays.
- les pays les moins avancés (PMA) : pays les plus pauvres qui connaissent une faible croissance économique et des difficultés (guerres civiles et troubles politiques, pauvreté, sous-alimentation, épidémies). Pour la plupart, ce sont des pays d’Afrique (exemple : Niger) avec une forte croissance démographique et une population très jeune.
IV - La croissance urbaine :
1) Un homme sur deux dans le monde vit dans une ville :La population urbaine en 1900 : 15%. Aujourd’hui, 54% de la population mondiale vit dans les zones urbaines, une proportion qui devrait passer à 66% en 2050 », a indiqué le service des populations du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU dans l’édition 2014 du rapport sur les perspectives de l’urbanisation.
La plus grande ville du monde est Tokyo, avec 38 millions d’habitants, et tandis que sa population devrait diminuer à 37 millions d’ici 2030, elle restera en première position.
Les autres villes parmi les cinq les plus peuplées du monde sont Shanghai avec 23 millions d’habitants, Mexico, Bombay et Sao Paolo, chacun avec 21 millions d’habitants, suivie par Osaka avec un peu plus de 20 millions de personnes.
La croissance urbaine actuelle est plus forte dans les pays en voie de développement (PED).
2) L’urbanisation dans les pays du Nord.
Urbanisation : environ 75% de la population dans les pays industrialisésL’agglomération : ville + banlieues.Centre-ville : pouvoir de commandement politique, administratif, et économique (sièges sociaux d’entreprises) + centre culturel (lieux de culte, musées, grands édifices publics)
Banlieues et communes périurbaines : étalement urbain le long des axes de communication vers les campagnes.
Développement des agglomérations = naissance de conurbations (plusieurs villes) et mégalopoles (régions urbaines au Japon, dans le Nord-Est des Etats-Unis).
3) Le Sud s’urbanise rapidement.La croissance urbaine des PED : rapide mais anarchique. Croissance qui a deux causes : une croissance naturelle élevée et l’exode rural. La ville attire les ruraux à la recherche d’emplois et de meilleures conditions de vie.
Le centre des villes du Sud comme dans les pays riches comprend centres d’affaires avec tours de bureaux, centre de pouvoir politique, bâtiment administratif = Le Plateau à Abidjan). Quartiers résidentiels pour les plus riches (Cocody à Abidjan)
La périphérie : quartiers d’habitat précaire (bidonvilles) où vivent les populations les plus pauvres.
Ils se caractérisent par l’ absence d’équipements urbains (eau, électricité, transports collectifs, évacuation des déchets). Problèmes d’insalubrité, d’insécurité. Exemple : favelas des villes du Brésil, slums de Dharavi à Bombay.
V – Les migrations
1) Les causes des migrations.Depuis 1945, les migrations sont très importantes, grâce à la révolution des transports. Principales causes des mouvements migratoires : recherche d’un emploi et de meilleures conditions de vie (migrations économiques ou de travail), quitter des pays en guerre ou en crises politiques (réfugiés), les loisirs (tourisme).
Il faut distinguer :
L’émigration, c’est le fait de quitter son pays pour aller s’établir dans un autre, pour une longue période ou définitivement.
L’immigration : entrée dans un pays de personnes étrangères, qui viennent s’y établir généralement pour des raisons économiques (emploi) et une longue période.
2) Migrations de travail:Les migrations de travail sont le résultat des inégalités économiques entre les pays. Elles représentent la majeure partie des migrations internationales..
Ces migrations vont des pays pauvres en forte croissance démographique du Sud vers les pays riches du Nord.
Exemple : Africains vers l'Europe de l’Ouest , Sud-Américains (surtout Mexicains) vers les Etats-Unis .
Mais aujourd’hui les migrations sont aussi Sud/Sud : des pays pauvres vers les pays émergents :
Pakistanais ou Philippins vers les pays pétroliers du Golfe Persique. Zimbabwéen et Mozambicains vers l'Afrique du Sud.
L’immigration a favorisée durant les périodes de croissance économique par les pays riches (Trente Glorieuses) mais freinée depuis la crise économique des années soixante-dix. Ces politiques restrictives ont favorisé l’immigration clandestine.
3) Les réfugiésUn réfugié est une personne qui fuit son pays en guerre (Afghanistan, Irak) ou par crainte d’être persécutée en raison de sa nationalité, sa religion, ses opinions publiques. Un tiers des migrants sont des réfugiés.
4) Le tourismeLes touristes proviennent des pays riches ou des classes sociales aisées dans les pays émergents.
Principales destinations touristiques : mer, montagne, lieux culturels (villes, sites historiques ou religieux, ainsi que les manifestations qui y sont liés : pèlerinages, festivals, etc.).
Principaux foyers touristiques mondiaux : les pays européens de la Méditerranée (France, Italie, Espagne), les Etats-Unis mais le tourisme se développe dans les pays du Sud de la Méditerranée, les îles des Caraïbes ou les grands pays émergents (Chine).