dimanche 29 novembre 2009

Le travail des enfants dans le monde


Carte des enfants au travail de moins de 15 ans (entre 2000 et 2009)
Sources: Bureau International du Travail.

La carte représente la proportion d'enfants salariés par pays, à partir des déclarations des employeurs. Malgré les statistiques forcément sous-estimées, la répartition spatiale laisse apparaître de grands contrastes entre les continents.
Les enfants salariés sont surtout au sud du 38e parallèle de latitude nord, comprenant toute la zone intertropicale et quasiment l'ensemble de l'hémisphère sud. Le continent le plus touché est l'Afrique, puis une partie de l'Asie avec le Proche et Moyen-Orient et l'Asie du sud-est et enfin l'Amérique latine.

Les pays où les enfants sont le moins salariés concernent le monde occidental: l’Europe, l’Amérique du nord, puis le reste de l'Asie dont la Chine, et quelques pays épars dans l'hémisphère sud. Dans des pays comme la Chine, les autorités nient l'existence du travail des enfants mais les experts du BIT ne sont pas convaincus.



Le cas de la Chine.

Tout porte à penser que le travail des enfants est répandu en Chine: les journaux locaux chinois présentent très fréquemment des événements montrant une véritable exploitation d'enfants par le travail, la politique de reconnaissance d'une certaine propriété privée en milieu rural ne peut que pousser à la participation des enfants aux travaux agricoles, la pauvreté qui touche durement une couche importante des populations provoque entre autres une croissance visible à l'œil nu du nombre des enfants mendiants, le haut niveau persistant d'analphabétisme va de pair avec un taux élevé d'abandons scolaires dans le primaire, enfin le développement économique dans certaines grandes zones urbaines s'accompagne d'un pourcentage non négligeable d'enfants de moins de 15 ans parmi les travailleurs migrants des campagnes vers ces villes. On trouve là les indicateurs qui, dans tous les pays du monde, annoncent de fortes tendances au développement d'une main-d'œuvre enfantine. Quand on sait que les enfants chinois de moins de 15 ans représentent une masse tournant autour des 400 millions, on est obligé de reconnaître que, ne serait-ce que du simple point de vue des statistiques, le silence au sujet des enfants travailleurs en Chine rend impossible l'élaboration d'une vision globale de la situation en Asie, et soit dit en passant met également en cause les statistiques au niveau mondial.
(selon le site: Le droit des enfants - droitsenfants.com)

Les Zabaleen du Caire (Petits chiffonniers)

Le quartier El Moqatam près de la citadelle de Saladin est le lieu où résident les Chiffonniers du Caire, en Égypte. Ce pays compte près de 78 millions d'habitants. La ville du Caire à elle seule accueille 25 millions d'habitants. Le Caire connaît une telle crise du logement, que c'est là que de nombreuses familles ont élu résidence.

Ainsi, ce sont près de 350 000 personnes, coptes pour la plupart, qui vivent du ramassage et du tri des ordures. Parmi eux, on compte 180 000 enfants. Le quartier croule sous les ordures. Les "Zabaleen du Caire ” vivent de la collecte et du recyclage des poubelles de la cité. Partout dans les ruelles sombres de la colline, une odeur lourde et âcre prend à la gorge et persiste. Les rues sont noires. Les toits ploient sous les tonnes d’ordures rapportées de la mégapole. Les rez-de-chaussée de chaque immeuble sont transformés en dépotoirs qui débordent de détritus que trient à mains nues les femmes et les enfants.

Sortis de l‘ombre grâce à l‘action de Soeur Emmanuelle, les chiffonniers du Caire se trouvent confrontés à de nombreuses difficultés. Ils partent le matin pour ramasser les ordures dans les rues de l’immense agglomération cairote. Ils reviennent dans l’après-midi et déchargent leurs rustiques charrettes tirées par de petits ânes. Ces ordures s’amoncellent en collines plus hautes que leurs cabanes. L’odeur qui se dégage de ces tas d’immondices est épouvantable. Les chiffonniers, grands et petits, trient ces monceaux d’ordures, mettant de côté les détritus alimentaires et les donnant à manger à des cochons noirs qu’ils vendent, une fois engraissés, à des charcutiers coptes. Les enfants jouent sur ces tas d’ordures putréfiés où grouillent les rats et les microbes. Il n’est pas rare, en parcourant le bidonville, de voir une dizaine de cadavres de chiens, de chats et de rats pourrissant au soleil.

Ressources: droitsenfants.com