samedi 11 juin 2011

Le Japon - Le séisme et le tsunami de mars 2011

L'archipel du Japon se trouve dans une zone sismique et volcanique très active. Il est en effet situé sur la ceinture de feu du Pacifique, à la jonction de trois plaques tectoniques (les plaques pacifique, eurasienne et des Philippines).

Carte des plaques tectoniques sur lesquelles est placé l'archipel du Japon.



Le Japon au-dessus de zones de subduction.

Placé également au-dessus de zones de subduction, l'archipel japonais subit ainsi de nombreux séismes associés quelquefois à des tsunamis. Dans le passé, le "séisme du Kanto", qui se produisit le 1er septembre 1923, fut l'un des plus meurtrier séisme de l'histoire. Il fit plus de 100 000 morts causés par le tremblement de terre et les incendies qui suivirent (plusieurs centaines de Coréens, accusés par la rumeur d'avoir propagé les incendies à Tokyio furent massacrés par la foule avant que l'armée ne rétablisse l'ordre).

Carte des principaux séismes ayant affecté le Japon au XXe siècle (La Documentation Française).

Tokyo, après le séisme du 1er septembre 1923.

Le séisme du 9 mars 2011 (magnitude 9, épicentre situé dans l'océan Pacifique à 130 km de Seindai) a engendré un tsunami dont les vagues ont parfois atteint une hauteur de 20 mètres, parcourant jusqu'à 10 km à l'intérieur des terres, ravageant près de 600 km de côtes3 et détruisant partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires.

La "grande vague" du tsunami le 9 mars 2011.

Le séisme du 9 mars 2011 : épicentre, échelle de Richter, propagation du tsunami et comparaison avec les plus puissants séismes.

Au total, les conséquences du séisme et du tsunami sont catastrophiques. On compte près de 14 000 morts, environ 10 000 disparus pour lesquels ne subsistent que très peu d'espoirs.Le bilan humain final devrait se situer autour de 25 000 morts. Environ 550 000 personnes ont été évacuées des zones inondées. Cette catastrophe a engendré une série d'accidents majeurs dans les centrales nucléaires du littoral, particulièrement celles de Fukushima.

Carte des centrales nucléaires au Japon et centrales nucléaires affectées par le séisme et le tsunami.

Si les centrales affectées par le séisme ont été arrêtés comme prévu par les systèmes de sécurité, le tsunami a eu des conséquences très graves en noyant les circuits électriques de refroidissement des combustibles nucléaires de certaines centrales.

L'explosion du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima.

C'est dans la centrale nucléaire de Fukushima que les incidents ont été les plus graves. Le réacteur numéro 1 de cette centrale a explosé suivi d'autres explosions dans les réacteurs 2 et 3, entraînant d'importantes fuites radioactives.Un territoire placé dans un périmètre de 20 km autour de la centrale de Fukushima a été décrété zone interdite par le gouvernement qui y a fait évacuer près de 300 000 personnes en raison des contaminations radioactives. D'autres fuites radioactives se sont ensuite produites à la centrale d'Onagawa suite à de puissantes répliques (magnitude 7,1) du séisme. On peut même dire que, pendant quelques jours, la situation a semblé totalement incontrôlable par les autorités. Cette catastrophe a relancé le débat autour des centrales nucléaires.

Barrage à l'entrée de la zone interdite

Sur le plan économique, le séisme a entraîné un nouveau ralentissement de la troisième économie mondiale, déjà durement affecté par le séisme de 1995 à Kobé.